La législation impose à certains groupes de sociétés de présenter des comptes consolidés. Cette pratique complexe réalisée par un expert (souvent un expert-comptable) consiste à regrouper le patrimoine, la situation financière et les résultats d’une entreprise et des sociétés qui lui sont liées. Le document ainsi établi permettra de connaître les résultats, le chiffre d’affaires voire l’endettement global du groupe.
Les comptes consolidés : pour qui ?
De manière générale, une société commerciale exerçant un contrôle sur une ou plusieurs entreprises (souvent des filiales, dans le cadre d’une multinationale) est tenue de présenter des comptes consolidés. Il existe toutefois deux dérogations. La première concerne toute société comprise dans un ensemble consolidé plus grand, c’est-à-dire étant sous le contrôle d’une maison-mère qui l’inclut dans ses propres comptes consolidés. C’est souvent le cas pour les entreprises multinationales, disposant d’implantations dans plusieurs pays. Une entreprise ne doit pas non plus tenue de présenter des comptes consolidés si deux des trois critères suivants ne sont pas atteints durant deux exercices consécutifs : un bilan de 15 000 000 €, un chiffre d’affaires de 30 000 000 € et 250 salariés de moyenne. Une société peut délibérément choisir de présenter des comptes consolidés même sans obligation légale.
Les comptes consolidés : comment les établir ?
Réaliser des comptes consolidés suppose tout d’abord d’homogénéiser les comptes des entreprises du périmètre de consolidation, c’est-à-dire de l’ensemble des sociétés qui seront regroupées dans les comptes consolidés. Chaque structure sera ainsi soumise aux mêmes règles. L’étape suivante consiste à cumuler les comptes individuels des sociétés tout en éliminant les opérations réciproques (entre sociétés du groupe). A savoir que l’intégration peut être globale (comptes individuels entièrement repris) ou proportionnelle (seul un pourcentage des comptes est repris). Il arrive également que le principe de mise en équivalence soit utilisé : les titres de l’entreprise sont alors réestimés selon la quote-part de capitaux propres qu’ils représentent.
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